Les équipes des chantiers d’insertion de Somme Nature travaillent actuellement à la plantation de centaines de mètres de haies bocagères sur plusieurs communes de la Somme.
Cette action permettra ainsi, dans les années à venir, d’offrir à la faune un biotope favorable et de préserver les sols.
Il fut un temps où le progrès consistait à supprimer les haies de nos campagnes afin de faciliter l’accès des machines agricoles de plus en plus encombrantes.
Cependant, aujourd’hui, agriculteurs comme scientifiques s’accordent sur le rôle majeur des haies dans la préservation ou la restauration des sols. En effet, la haie champêtre se compose d’une certaine diversité d’arbres et d’arbustes locaux qui s’organisent entre eux et forment un milieu spécifique avec plusieurs strates : herbacée, arbustive, arborée. Par conséquent, cette diversité est favorable à la biodiversité et les haies représentent des lieux de vie et de passage pour de nombreuses espèces animales qui y trouvent refuge et nourriture. Véritable auxiliaire de culture, cette faune variée permet en outre de lutter contre les ravageurs.
En plus de leur rôle écologique, les haies constituent un élément esthétique et culturel important de nos paysages. Elles délimitent les parcelles agricoles, créant ainsi un patchwork visuel harmonieux et rappelant les pratiques agricoles traditionnelles. Les haies apportent également un sentiment de continuité et d’enracinement dans le temps, témoignant de l’histoire et du patrimoine rural de nos régions.
Par ailleurs, les haies jouent également un rôle majeur dans la protection des sols et leur restauration.
En limitant l’érosion, elles participent à améliorer les conditions microclimatiques. En tant que brise-vent naturel, les haies permettent au bétail de s’abriter du vent. De plus, bien gérées, les haies en quelques années seulement constituent un revenu complémentaire pour les agriculteurs qui peuvent en exploiter le bois.
Enfin, la volonté affichée des pouvoirs publics de favoriser le retour des haies dans nos paysages est la preuve de l’implication de plus en plus forte d’un nombre important d’acteurs dans la restauration de la biodiversité.